I Je suis Français, tu deviens Français = nous sommes Français
Qu’est ce qu’être Français ?
Activité 1 Qu’est-ce qu’être français selon Jamel Debbouze ? Regardez ce documentaire : https://www.youtube.com/watch?v=6FOh9c-Zps0 Jamel Debbouze en 2013
Après avoir visionné cette interview, retrouvez plusieurs arguments avancés par Jamel Debbouze qui permettent à un jeune Français d’origine étrangère d’aimer la France et de sentir pleinement membre de la collectivité.
Activité 2 le code de nationalité
La naturalisation est une décision par laquelle l'Etat décide d'accorder la nationalité à un étranger, majeur, résidant en France depuis au moins cinq ans, ayant une connaissance suffisante de la langue française.
1° Qui est Français à la naissance ? 2° Qu’est ce que le droit du sol ?
Activité 3 : Citoyenneté européenne Article 20 Il est institué une citoyenneté de l’Union. Est citoyen de l’Union toute personne ayant la nationalité d’un Etat membre. La citoyenneté de l’Union s’ajoute à la citoyenneté nationale et ne la remplace pas 3° D’après la loi (ci-dessus), qui peut être citoyen européen ?
II Les valeurs et symboles de la République française (pages 420 et 421) Quels sont les valeurs, les principes et les symboles de la République française ? 1 . Les valeurs de la République Liberté Egalité Fraternité 2. Principes républicains Activité : Les principes de la République Associe ci dessous les principes(en caractère gras) à leur définition : « Démocratie : La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants élus et par la voir du référendum. Aucune partie du peuple, ni aucun individu, ne peut s’en attribuer l’exercice. Indivisible : Le principe de la République est : gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple. Direct ou indirect, le suffrage (vote) est toujours universel, égal et secret. La loi étant l’expression de la volonté générale, tout citoyen doit la respecter. Nul ne peut être contraint à faire ce que la loi n’ordonne pas. Rendue au nom du peuple français, la justice est indépendante. La force publique garantit le respect de la loi et des décisions de justice. Sociale : La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. » Laïque : La République française assure la liberté de conscience, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions. Constitution : texte fondamental qui détermine les principes et l’organisation de l’Etat. Principe : règle d’action que l’Etat et les citoyens doivent respecter. Valeur : critère que notre société se donne comme idéal à atteindre ou à défendre. Référendum : vote par lequel le peuple répond par oui ou par non à une question qui lui est posée par le président de la République. 3 . Les symboles républicains Hymne nationale, La Marseillaise, La devise « Liberté, Egalité, Fraternité », Marianne, Le drapeau tricolore et la fête nationale le 14 juillet Vous devez les connaître et savoir les expliquer et utiliser
III –Des droits et des devoirs : Le droit de vote (pages 418 et419) 1° La conquête du droit de vote
Réponds aux questions suivantes en te rendant sur le site internet www.vie-publique.fr 1°Quand le droit de vote est-il devenu universel en France ? en avril 1944 2°Quels types de suffrages existaient-ils en France avant le suffrage universel ? le suffrage universel masculin le suffrage censitaire 3°A quelle date les femmes françaises ont obtenu le droit de vote ? 21 avril 1944 4°Quand l’âge du droit de vote est-il passé à 18 ans en France ? en 1974 5°Quelles conditions sont à remplir pour être électeur français ? Etre citoyen et pour cela être français, être inscrit sur les listes électorales (avoir 18ans et avoir accompli son service civique), jouir de ces droits civiques et politiques . 6°Si tu souhaites te présenter à une élection, est-ce possible ? Pourquoi ? Non , car vous êtes mineurs et vous n'êtes pas des citoyens 7°Une autre forme de vote existe sous forme de question, quel est son nom ? Référendum 8° Indique des droits et des devoirs du citoyen Droits des citoyens Devoirs des citoyens
HDA Des œuvres qui défendent la liberté
Image 1 : La liberté sera toujours plus forte, Plantu, 9 janvier 2015, Le Monde
Image 2 : La liberté guidant le peuple sur les barricades d’Eugene Delacroix Le 28 juillet 1830, Paris, Musée du Louvre, (260 cm x 325 cm) Mémo méthodologique : Lire une image Lire une image, c’est : ➢ Observer la légende pour y repérer des indices de lecture : la date, le nom de l’artiste, le titre de l’œuvre, le format de l’image, les matériaux utilisés… ➢ Identifier la nature de l’image : photographie, peinture, planche de BD, publicité… ➢ Préciser le thème : personnage (connu ou non), lieu, scène… ➢ Comparer l’image et son titre pour en éclairer son contenu… ➢Analyser l’image : format, cadrage, composition (lignes de force), lumière, couleur… ➢ Exprimer les émotions et réflexions que suscite en vous cette image
1° Présenter ces deux documents
2° Dans quel contexte ces œuvres ont-elles été réalisée ?
3° Analyser l’image en vous aidant du mémo ci-dessus
4° Quels sentiments évoquent ces deux œuvres ?
Lors du coup d’Etat du 2 décembre 1851, les jeunes Silvère et Miette prennent le parti des Républicains contre Louis Napoléon Bonaparte, et donc contre les gendarmes, représentants du pouvoir. Pendant que l’Hôtel-de-Ville était envahi, la gendarmerie, située à deux pas, dans la rue Canquoin, qui donne sur la halle, tombait également au pouvoir du peuple. Les gendarmes furent surpris dans leur lit et désarmés en quelques minutes. Les poussées de la foule avaient entraîné Miette et Silvère de ce côté. L’enfant, qui serait toujours la hampe du drapeau contre sa poitrine, fut collée contre le mur de la caserne, tandis que le jeune homme, emporté par le flot humain, pénétrait à l’intérieur et aidait ses compagnons à arracher aux gendarmes les carabines qu’ils avaient saisies à la hâte. Silvère, devenu farouche, grisé par l’élan de la bande, s’attaqua à un grand diable de gendarme nommé Rengade, avec lequel il lutta quelques instants. Il parvint, d’un mouvement brusque, à lui enlever sa carabine. Le canon de l’arme alla frapper violemment Rengade au visage et lui creva l’œil droit. Le sang coula, des éclaboussures jaillirent sur les mains de Silvère, qui fut subitement dégrisé. Il regarda ses mains, il lâcha la carabine ; puis il sortit en courant, la tête perdue, secouant les doigts. — Tu es blessé ! cria Miette. — Non, non, répondit-il d’une voix étouffée, c’est un gendarme que je viens de tuer. — Est-ce qu’il est mort ! — Je ne sais pas, il avait du sang plein la figure. Viens vite. Il entraîna la jeune fille. Arrivé à la halle, il la fit asseoir sur un banc de pierre. Il lui dit de l’attendre là. Il regardait toujours ses mains, il balbutiait. Miette finit par comprendre, à ses paroles entrecoupées, qu’il voulait aller embrasser sa grand’mère avant de partir. — Eh bien ! va, dit-elle. Ne t’inquiète pas de moi. Lave tes mains. Emile Zola, La Fortune des Rougon (1871)
Lisez le texte d’Emile Zola, La Fortune des Rougon, et observez le tableau d’Eugène Delacroix.
Analyse d’un dessin défendant la liberté : « La liberté sera toujours la plus forte ». Dessin de Plantu publié à la une du journal Le Monde le 9 janvier 2015.
Dessin de Plantu La Liberté sera toujours la plus forte. Tableau de Georges Delacroix La Liberté guidant le peuple sur les barricades.
I - L’auteur. Jean Plantureux, dont le nom d’artiste est Plantu, est un dessinateur de presse et caricaturiste français né en 1952 à Paris. Ses dessins paraissent dans le journal Le Monde depuis plusieurs années. Plantu est un artiste engagé : grâce à ses dessins, il se moque de la vie politique et défend les droits de l’homme et les libertés.
II – Le contexte historique.
Le mercredi 7 janvier 2015, un attentat est perpétré contre la rédaction du journal hebdomadaire Charlie Hebdo, faisant 12 victimes dont les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski. Des terroristes islamistes ont voulu punir ce journal pour avoir publié des caricatures de Mahomet. Dès le mercredi 7 au soir et tout au long du week-end, la France s’est mobilisée sur l’ensemble du territoire au travers de rassemblements populaires extraordinaires, réunissant des millions de citoyens. Aussitôt, des dizaines d’illustrateurs et dessinateurs de presse comme Plantu ont utilisé leur «arme» favorite, le crayon, pour défendre la liberté d’expression, principe fondamentale de la République française, attaquée lors de cet attentat.
III – Description de l’œuvre. Ce dessin montre une scène de révolte. Au centre, le personnage principal est une femme à la poitrine nue au bonnet phrygien*, qui mène une foule vers l’avant du dessin. Elle brandit deux crayons dont l’un porte le drapeau tricolore français.
A ses côtés, un enfant au béret brandit lui aussi deux crayons, de même que d’autres personnages sur la gauche. A leurs pieds, plusieurs combattants sont face contre terre, morts, ou tentent de se relever, parfois avec un crayon à la main.
En bas à gauche, on peut lire « d’après Delacroix ». Plantu indique qu’il s’est inspiré d’une œuvre très célèbre d’Eugène Delacroix, artiste français du XIXe siècle. Sur la droite un journal est ouvert, dont la une, «Je suis Charlie» écrit en blanc sur fond noir, est lisible. Ce journal est à côté d’une souris brandissant un crayon.
Dans le coin en haut à gauche du dessin, on voit quelques nuages et un soleil (ou un visage, une larme à l’œil). Dans le coin à haut à droite, l’artiste a représenté un oiseau blanc, un crayon dans le bec et dont les ailes sont des feuilles de journal.
IV- Analyse de l’œuvre. Comme l’indique Plantu, ce dessin est inspiré d’une œuvre de Delacroix. Cette œuvre, l’une des plus connues d’Eugène Delacroix (1798-1863), s’intitule La Liberté guidant le peuple sur les barricades. Elle a été peinte en 1830 et est exposée au Musée du Louvre à Paris.
Dans le dessin de Plantu, les armes que l’on voit sur le tableau de Delacroix ont été remplacées par des crayons. Le journal dont la une est « Je suis Charlie » montre le motif de la révolte : le peuple se dresse des crayons à la main pour défendre la liberté d’expression qui a été attaquée par les attentats du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo. Les personnages représentés en bas du dessin sont les dessinateurs assassinés lors de ces attentats. L’expression « Je suis Charlie » est un slogan inventé par un graphiste français dans les heures qui ont suivi les attentats. Elle signifie : « Je suis solidaire avec les victimes de ces attentats ». Elle a été reprise dans les manifestations de protestation contre ces attentats en France et dans le monde.
L’idée de la Liberté d’expression est aussi reprise par Plantu grâce à l’oiseau blanc, habituellement symbole de la paix, en train de voler de ses ailes en forme de journaux, tout en tenant un crayon dans son bec.
Dans le tableau de Delacroix, la femme au centre de l’œuvre est Marianne qui symbolise la Liberté. Elle mène au combat le peuple (composé d’ouvriers, de bourgeois et d’enfants) pour résister à la décision du roi de France Charles X de rétablir la censure* (juillet 1830). La Révolution de 1830 a entraîné la chute du roi Charles X et sa fuite vers l’Angleterre. Les tours de la cathédrale Notre (à droite) Dame montrent que la scène se déroule à Paris.
NB : la souris dans le coin en bas à droite est un personnage habituel dans les dessins de Plantu : « Elle n’a pas de signification particulière, mais les jours où c’est épouvantable de trouver des idées, ça m’aide un peu de voir un petit personnage sur le papier qui réagit avec moi ».
Définitions : Bonnet phrygien : bonnet porté durant l’Antiquité par les esclaves libérés et adopté pendant la Révolution française par les révolutionnaires pour symboliser la liberté. Censure : interdiction ou limitation de l’information décidée par le gouvernement d’un pays.